Auteur : Annie

Lorsque je suis devenue membre de l’A.G.F.G., j’ai été surprise de constater à quel point l’histoire de France était « vivante » dans la tête des autres membres et combien ils s’y référençaient en parlant de généalogie. C’est donc tout naturellement que j’ai eu l’idée de proposer une sortie à la Cité de l’Histoire récemment ouverte à La Défense.

J’écoute Radio Classique et, notamment, la page « histoire » de 9h à 9h30, durant laquelle Franck Ferrand présente soit un fait d’histoire, soit un personnage historique. C’est à cette occasion que j’ai entendu parler de la création de la Cité de l’Histoire et de son ouverture au public.

Nous étions 15 personnes à nous y rendre en ce samedi 3 juin 2023, renouant par la même occasion avec une sortie en grand nombre, ce qui n’était toujours pas arrivé depuis la pandémie de la Covid.

Franck Ferrand a eu l’idée de créer cet espace consacré à l’histoire et de proposer de découvrir, redécouvrir ou approfondir nos propres connaissances sous trois approches différentes.

Ce sont ces trois façons d’aborder l’histoire que je vais évoquer pour vous avec l’appui de nombreuses photographies prises, principalement, par le responsable de notre site A.G.F.G. sur Internet, à savoir Pascal et que vous retrouverez dans l’album au bas de cet article :

  • une première approche par le biais de saynètes,
  • une deuxième évoquant la vie de Victor Hugo,
  • une dernière au moyen de nombreuses tablettes.

La clef de siècles (parcours immersif)

La brochure éditée par la Cité de l’Histoire propose à l’occasion de ce parcours : « 12 siècles d’histoire, 40 mn d’expérience sensorielle et visuelle, 17 salles retraçant différents étapes ».

Pour commencer, nous devons diviser notre groupe en deux de sorte que nous ne sommes plus que 8 (mais les 7 autres feront de même ensuite) et progressons dans un dédale de salles, chacune évoquant une période de notre histoire de France. Tout d’abord, les deux guerres du 20ème siècle avec des canons, le fracas des bombes, la désolation suivi du bureau du Général de Gaulle à Colombey-les-deux-Eglises où, au calme, il rédigea ses mémoires ; nous changeons de « pièce » pour arriver dans une classe d’école avec ses pupitres et bancs incorporés, le drapeau tricolore, la carte de France et le tableau noir. Un « maître d’école » nous interpelle, nous posant des questions sur des dates par exemple. Le génie de cette présentation est de faire intervenir des comédiens qui rendent vivants les quelques tableaux ainsi mis en scène ; c’est, à ma connaissance, nouveau et nous surprend tous.

Une nouvelle salle où sont évoqués les mineurs de fond et leur matériel emblématique comme le casque et la lampe.

Ensuite, nous découvrons des barricades puis la tente dans la tourmente d’un hiver « russe » avec un personnage en cire représentant Napoléon pendant son « tour d’Europe » garnie de nombreuses malles dont une remplie de grandes et petites tasses, d’un samovar, d’une paire de bottes et autres objets qui ont suivi l’empereur.

Dans la salle suivante, nous voici sous la Révolution. A nouveau, cette page d’histoire est animée par une comédienne dont les propos portent sur les images représentées plus haut, en arrière plan : la prise de la Bastille. Elle est la femme d’un menuisier et nous sommes dans son atelier ce qui permet d’exposer tout un éventail de rabots et autres objets spécifiques de ce métier.

Une collection de rabots

Nous continuons notre cheminement pour nous retrouver dans la pièce d’un intérieur cossu donnant sur un ciel bleu et la mer. Un personnage est installé à une porte-fenêtre ouverte, il lit et notre patriarche, Robert Guy, n’hésite pas à s’approcher de lui. Nous voici à présent devant un superbe carrosse avec des malles anciennes déposées dans un angle ; il n’y a pas de chevaux mais des objets en cuir faisant partis de leur harnachement évoquant le travail des bourreliers.

Le travail du bourrelier

Pour la troisième fois, lorsque nous pénétrons dans la salle suivante, nous sommes accueillis par une comédienne dans un château fort. Au mur des tapisseries, au sol des maies ou coffres en bois destinés à ranger le linge ou la nourriture. L’un ou l’une d’entre nous est chargé(e) de se confronter à un adversaire au moyen d’une épée … nous devinons très vite qu’il fallait être particulièrement musclé et entraîné pour la manier avec aisance.

Ensuite, est évoquée la chrétienté avec ses rois et leur couronnement, et ses vitraux aux scènes bibliques. Dans le dernier tableau animé d’un quatrième comédien, il est question de l’arrivée des Vikings et de leurs drakkars, le comédien étant habillé des vêtements tels qu’ils étaient décrits à cette époque.

L’arrivée des vikings et leurs drakkars

Nous sortons de l’espace des « pièces » pour nous retrouver dans une sorte de colisée sans gradins et ce pour évoquer la vie de Victor Hugo.

Hugo, l’homme Révolution (Ellipse 360°)

Nous sommes invités à nous installer au centre afin de découvrir sur les murs des projections ayant trait au grand écrivain. Comme en généalogie, au côté du déroulement des faits marquants de cette vie, celui des événements historiques s’étant produits parallèlement. Les moyens utilisés sont ceux que les villes proposent depuis plusieurs années sur leurs monuments historiques : la projection de films réalisés à partir de documents ou photographies.

Merci à Pascal qui a su capter un grand nombre de projections murales vous permettant de vous faire une idée de ce que nous avons vu.

Cette partie de la Cité de l’Histoire est appelée à être remplacée par un autre personnage dans les mois ou années à venir.

Le seul inconvénient pour les plus anciens d’entre nous a été la difficulté à s’asseoir, le nombre de sièges disposés étant largement insuffisant.

Le couloir du temps (frise chronologique)

Au sortir dudit colisée, nous voici dans une longue pièce, une sorte de chemin qui nous mène des temps très anciens vers le spoutnik et autres fusées du 20ème siècle. Pour ce faire, deux rangées de tablettes sur pied, disposées vis-à-vis, ont été mises à notre disposition avec, sur chacune d’elles, une trentaine de propositions ; à nous d’en activer une ou plusieurs.

Quelques exemples de ce que les tablettes proposent

L’invention de l’ampoule électrique de Thomas Edison en 1879
Pasteur développe le vaccin contre la rage en 1885
Devant vous, la tablette et différentes possibilités par année
Ici 1888 avec l’invention du gramophone par Emile Berliner à Philadelphie
Entre la tablette et la projection concernant l’année 1888, le passage de Colette et Robert
Inauguration de la Tour Eiffel en 1889 à Paris

Il n’y a pas de développement mais un fait marquant de la période choisie. A nous d’aller plus loin ensuite, de retour à la maison, pour effectuer des recherches plus approfondies. En avançant progressivement, nous remontons le temps au gré de notre curiosité ; Pascal a pris quelques clichés de cette partie de l’exposition.

Le temps préconisé pour visiter est de 3 heures d’immersion ; c’est le temps que nous y avons passé mais si nous avions voulu détailler chaque tablette une heure supplémentaire aurait été nécessaire, et encore … La brochure présentée par la Cité de l’Histoire à propos de cette troisième partie donne des chiffres :

  • 400 dates historiques disponibles,
  • 25 bornes tactiles pour naviguer,
  • 15 périodes de l’histoire humaine.

La visite se termine par une grande bibliothèque en bois présentant un grand nombre d’ouvrages écrits sur certaines des pages d’histoire que cette exposition a évoquées ; nous pouvons même nous y asseoir dans des fauteuils de cuir, le calme et la lumière tamisée nous y inciteraient presque. Enfin, je ne résiste pas à vous montrer le revêtement du sol qui, lui aussi, nous invite à l’histoire.

La bibliothèque
Les fauteuils de lecture
La moquette

Par ordre d’inscription à cette sortie : Pascal, Fabienne, Bernadette, Jean-Yves, Chantal, Sylviane, Serge, Jérôme, Daniel, Myriam, Florence, Sophie, Robert et Colette que je remercie de m’avoir accompagnée.

Retrouvez ci-dessous l’album photo.