Auteur : Pascal

En octobre 2015, le Journal de Franconville a publié deux articles parlant de l’Association généalogique de Franconville-la-Garenne : « Le comte d’Albon, bâtisseur démesuré de jardins à Franconville » et « Quand l’histoire familiale rejoint la grande… ».

Les articles sont consultables en cliquant sur l’image de la publication ci-dessous.

Le texte complet des articles est retranscrit ci-dessous :

LE COMTE D’ALBON, bâtisseur démesuré de jardins à Franconville

Dans le cadre du festival des patrimoines de la Vallée de Montmorency organisé par l’association Valmorency (association pour la promotion de l’histoire et du patrimoine de la Vallée de Montmorency), l’Espace Saint-Exupéry accueille ce mois-ci une exposition d’estampes monochromes (reproductions) présentant les « extraordinaires » jardins du comte d’Albon. Un film sur l’histoire de Franconville réalisé par l’Association Généalogique Franconville-la-Garenne (AGFG) sera projeté à cette occasion.

Il figure dans la liste des personnages illustres qui ont résidé à Franconville. À la fin du XVIIIe siècle deux personnages célèbres ont vécu à Franconville. L’histoire a retenu leur nom : Antoine-Alexis Cadet de Vaux, créateur du premier quotidien français (Le Journal de Paris), arrivé à Franconville en 1788, et le Comte d’Albon (Claude François Camille), prince d’Yvetot (1753-1789) dont l’immense propriété rachetée en 1781 à la famille Cassini s’étendait de la rue du général Leclerc jusqu’à la butte de Cormeilles, incluant la source des Rinvals. Personnage iconoclaste, homme de lettres et de science comme son contemporain Cadet de Vaux (fils du premier médecin de Louis XIV), le comte d’Albon entreprend dès l’acquisition de la propriété Cassini d’y aménager des jardins remarquables (la mode était aux jardins anglais) capables d’éclipser tous les autres. Plus précisément, ce sont les édifices divers et variés que le Comte d’Albon fera construire qui donneront à sa propriété de Franconville une réputation certaine.

Les estampes sont issues d’un livre de Le Prieur, Description d’une partie de la vallée de Montmorenci, qui appartient au fonds patrimonial de la Médiathèque intercommunale d’Eaubonne. Reproduites photographiquement, elles décrivent une partie de la Vallée de Montmorency, notamment les fameux jardins où le comte avait fait construire une trentaine de monuments pittoresques et significatifs parmi lesquels : une bibliothèque de 30 000 volumes, une pharmacie, une colonne érigée à la gloire du marquis de Mirabeau, une chapelle, le tombeau de Court de Gebelin (philosophe protestant inhumé dans la propriété), un arbre de la Liberté dédié à Guillaume Tell, une fontaine, un kiosque chinois, une caverne, un « pont au Diable », une cascade, une maison du pêcheur, un étang, un village suisse… Pour assouvir son goût pour la science, il possédait également des cabinets d’histoire naturelle, et de physique, un laboratoire de chimie. Adepte de Jean-Jacques Rousseau, le comte d’Albon, ami des philosophes des Lumières, revendiquera à sa façon avant la Révolution française, l’esprit de liberté dont il était épris. A bien des égards les jardins reflètent la pensée de leur propriétaire qui mourut accablé de dettes en 1789 et dont la propriété de Franconville fut vendue l’année suivante au marquis de Myons d’origine piémontaise.

Conférence et film

En marge de l’exposition, une conférence sera donnée par Gérard Ducoeur, historien et archéologue, vice-président de l’association Valmorency. Notons par ailleurs l’excellente contribution de l’association franconvilloise de généalogie AGFG qui présentera pour la première fois à cette occasion un film de 30 minutes retraçant l’histoire de Franconville d’hier à aujourd’hui. Le film est signé Allain Prigent, actuel président de l’AGFG et Jean-Yves Romagné. La caméra invite le spectateur à une promenade exceptionnelle à travers Franconville, en réalisant la jonction entre le passé et le présent. Sur l’écran les images créent le rapprochement de prises de vues nouvelles et d’anciens documents d’archives retrouvés. Les réalisateurs proposent également plusieurs haltes devant les lieux de la ville où ces hommes célèbres ont vécu. Un vrai voyage dans le temps cette année à la place de la Promenade-découverte.

QUAND L’HISTOIRE FAMILIALE rejoint la grande…

L’Association Généalogique Franconville-le-Garenne (AGFG) a été fondée en 1998 par Bernard Carcel. Regroupant une vingtaine d’adhérents la première année, elle a vite triplé ses effectifs qui s’élèvent aujourd’hui à 120 personnes. Cette association est l’une des plus dynamiques et accueillantes. De nombreuses manifestations culturelles découvrant l’histoire locale et le patrimoine de la ville ont été organisées avec son concours, dont la prochaine exposition sur les Jardins du Comte d’Albon (lire p.14).

On ne s’improvise pas généalogiste. Le vendredi après-midi lors des permanences, des aides sont apportées à tous. Les généalogistes de l’association sont là pour les assister dans leurs recherches. Pour la lecture des textes anciens, l’AGFG programme des cours de paléographie. Les adhérents se retrouvent au cours des réunions mensuelles chaque second mardi du mois. Comme le déclare son président, Allain Prigent : « Faire son arbre généalogique c’est une chose, mais l’action va plus loin. On s’intéresse aussi aux anciens métiers, aux lieux où ont vécu nos aïeux. La généalogie permet le mélange de la petite histoire (familiale) et de la grande Histoire. » Des sorties aux archives de bibliothèques spécialisées, diplomatiques, départementales, nationales, des visites de châteaux et musées sont organisées pour les adhérents. Si vous voulez découvrir qui étaient vos ancêtres en remontant l’histoire familiale, de génération en génération, l’association, réputée au niveau régional, est prête à vous accueillir et à vous donner de précieux conseils pour avancer. Une porte ouverte est organisée le samedi 3 octobre de 9h à 12h et de 13h30 à 18h à la Maison des associations.

L’AGFG prépare une exposition sur « les origines de l’écriture » qui aura lieu au mois de septembre 2016.